« L’égalité des sexes est étroitement liée à la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux niveaux local, national et mondial. Pour faire simple, plus il y a d’inégalités entre les sexes dans un pays, plus les gens ont faim et souffrent de malnutrition. »
L’organisation CARE, qui lutte contre la pauvreté et s’engage pour la dignité des personnes, vient de publier une analyse, intitulée Sécurité alimentaire et égalité des genres : une symphonie synergique sous-étudiée, selon laquelle « 150 millions de femmes de plus que d’hommes avaient faim en 2021 ».
Le but annoncé de cette étude est « d’explorer la corrélation entre les valeurs d’inégalité entre les sexes et les scores de sécurité alimentaire dans le monde ».
L’organisation affirme que « pour la première fois, un lien mondial entre l’inégalité entre les sexes et l’insécurité alimentaire » a été mis en évidence. En analysant les données de 2021, le rapport montre que dans 109 pays, à mesure que l’inégalité entre les sexes augmente, la sécurité alimentaire diminue.
Christine Campeau, directrice du plaidoyer mondial de CARE – Systèmes alimentaires, a déclaré :
« Entre 2018 et 2021, le nombre de femmes affamées par rapport aux hommes affamés a été multiplié par 8,4, avec 150 millions de femmes de plus que d’hommes affamés en 2021. »
Et selon elle, « l’escalade du conflit en Ukraine aggravera encore la situation des femmes, qui jouent un rôle crucial dans les systèmes alimentaires et dans l’alimentation de leurs familles et communautés ».
Christine Campeau affirme que « plus il y a d’inégalités entre les sexes dans un pays, plus les gens ont faim et souffrent de malnutrition ».
« L’égalité des sexes est étroitement liée à la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux niveaux local, national et mondial. Pour faire simple, plus il y a d’inégalités entre les sexes dans un pays, plus les gens ont faim et souffrent de malnutrition. »
CARE explique que même lorsque les hommes et les femmes sont techniquement en situation d’insécurité alimentaire, les femmes supportent souvent un fardeau plus lourd. Par exemple, en Somalie, quand les hommes affirment réduire leur quantité de nourriture, les femmes parlent quant à elles de sauter des repas.
« Alors que les femmes continuent de nourrir le monde, nous devons leur donner la bonne place dans nos méthodes de collecte et d’analyse de données pour rendre visibles les lacunes qu’elles rencontrent et travailler avec les femmes elles-mêmes pour trouver des solutions à ces lacunes », revendique Christine Campeau.
M.C.